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PublicationLa Société d'histoire de la Vallée du Richelieu, 1952-1992 |  - Auteur: Diane Leblanc
- Éditeur: La Société d'histoire de la Vallée du Richelieu.
- 120 p.
- Livre en vente sur le site web de la Société d'histoire de la Seigneurie de Chambly à 10 $ plus frais de livraison.
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| Texte extrait de la partie introduction du livre de la Société d'histoire de la Vallée du Richelieu, 1952-1992
Notre histoire, écrin de perles
La société d'histoire de la Vallée du Richelieu célébrait, en 1992, son quarantième anniversaire de fondation. Quarante ans d'histoire : quarante ans de présence régionale, de stratégie de développement, d'affirmation, de fierté et surtout de volonté à vouloir faire reconnaître la vallée du Richelieu comme un territoire qui a été partie prenante de l'histoire du Québec. C'est donc aussi quarante de revendications, de luttes avec des victoires et des défaites et de travail pour mettre en place des moyens concrets pour atteindre cet objectif.
Ce texte désire mettre en lumière cette histoire, mais par approche différente de ce qui a été fait antérieurement. En effet, les archives de la société contiennent deux textes historiques - l'un du frère Jules-Emile Giroux en 1962, et l'autre, du notaire Rodolphe Fournier en 1972 - faits à l'occasion des dixième et vingtième anniversaires de la Société historique de la Vallée. Un autre document chronologique a été produit par Mlle Yvonne Labelle en 1980, toutefois avec un contenu beaucoup plus substantiel. La pertinence de reprendre le même mode de présentation nous semblait donc moins valable. C'est pourquoi au lieu de traiter l'information archivistique d'une manière linéaire et continue, nous avons plutôt choisi de faire des regroupements. Le résultat donne une meilleure définition de la société et de ses objectifs; il permet surtout d'identifier les outils que la SHVR s'est donnés pour se faire connaître et les principales interventions qui ont ponctué sa stratégie de mise en valeur de la Vallée. En même temps, des recoupements ont pu être établis avec son développement idéologique, sa structure administrative et ses principaux dirigeants.
Bien qu'il existe de nombreux exercices de rédaction sur des célébrations relatives à la fondation de sociétés d'histoire, ils se confinent, pour la plupart, aux seules activités de l'organisme. Encore une fois, une certaine innovation nous semble de mise. Le premier chapitre du présent ouvrage veut élargir justement ce regard un peu trop introspectif! Le contexte historique, social et politique est très important, et même déterminant, pour connaître et définir un peu mieux les motifs qui ont conduit à la naissance d'une société historique sur le Richelieu en 1952. Une simple tentative de compréhension contextuelle nous fera découvrir d'abord le rôle prépondérant de la Société Saint-Jean-Baptiste et, ensuite, l'apport immense de l'un de ses plus ardents promoteurs, Me Rodolphe Fournier. L'idéologie nationaliste et le militant actif fonderont et marqueront la Société d'histoire de la Vallée du Richelieu.
Un autre aspect qui semblait être une excellente et nouvelle piste de recherche touchait la Fédération des Sociétés d'histoire du Québec. Nous y retrouvions justement, à nouveau, Me Fournier parmi les fondateurs de cette organisation nationale. L'idée de départ consistait à mettre en perspective la SHVR par rapport à l'existence d'autres sociétés d'histoire. Malheureusement, cette avenue de recherches s'est vite montrée impossible à circonscrire à cause du manque de documentation relatif à cet aspect des sociétés historiques. Tout porte à croire que nous sommes, sous ce rapport, en plein terrain vierge. Pourtant, il serait plus qu'intéressant de connaître cette facette des membres de la Fédération des sociétés d'histoire du Québec: lesquelles sont les plus anciennes ? Les raisons de leur création ? Les liens à établir, s'il y en a, entre elles ?
Ne pouvant obtenir de résultat satisfaisant par une telle approche, nous avons dû nous rabattre sur un matériel de recherche qui était disponible et pouvait donc être traité. La lecture de la transcription d'une conférence du célèbre chanoine Groulx prononcée en 1958 a servi de point de départ pour une thématique relative au rôle et à la mission des sociétés d'histoire québécoises. Il paraissait extrêmement intéressant d'actualiser cette réflexion en demandant aux responsables des sociétés locales leur point de vue à ce sujet en 1993.
Il faut bien comprendre que l'orientation de cette recherche sur la SHVR est novatrice. À maints égards, on peut même parler d'essai. Le défi était immense, mais combien plus intéressant, croyions-nous. Le fait d'aborder un sujet sous de nouveaux angles entraîne toutefois certaines omissions et engendre des interprétations personnelles qui peuvent ne pas faire consensus. Cependant une telle méthode de contextualisation et de compréhension permet d'élargir le champ de perception, ouvrant ainsi de nouveaux horizons. Nous espérons surtout que ce travail donnera à d'autres historiens le goût d'explorer des facettes nouvelles de la Société d'Histoire de la Vallée du Richelieu.
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